“Tous les enfants, sauf un, grandissent. Ils savent très tôt qu’il grandiront. Voici comment Wendy le découvrit. Un jour -elle était alors agée de deux ans-, comme elle jouait dans le jardin, elle ceuillit une fleur et courut l’offrir à sa mère. Sans doute était-elle en cet instant radieuse car Mme Darling, la main posée sur son coeur, s’écria : “Oh, si seulement tu pouvais rester ainsi à jamais !” Elle n’en dit pas plus long mais, dès cet instant, Wendy sut qu’elle était condamnée à grandir. A deux ans, tout enfant le sait. Deux est le commencement de la fin.” extrait de Peter Pan de J. M. Barrie

-L’auteur j.M.Barrie publia d’abord en 1902 "the little white bird", une série de contes racontés à un enfant mettant en scène un petit garçon qui pouvait voler. Retravaillé sous forme théâtrale (Peter Pan or the boy who wouldn’t grow) ces contes de fée reçurent un grand succès et fournirent à J.M.Barrie la matière des deux romans : "Peter Pan in Kesingston gardens" en 1906 et "Peter & Wendy" en 1911.

Peter fuit le monde adulte et ses parents en particulier pour voler avec les oiseaux et les fées des jardins Londoniens et de la rivière Serpentine. Refusant le monde des adultes, il entraîne des gamins perdus sur une île magique, affrontant notamment les pirates de Crochet. Jeunesse éternelle, refus de grandir, fuite des responsabilités, conflit œdipien etc. ces nombreux thèmes de l’œuvre de Barrie ont fasciné les psychanalystes ; L’écho auprès du public fut exceptionnel et la pièce fut jouée, quasiment sans interruption, jusqu’en 1990 à Londres.

 

Vouloir mettre en scène Peter Pan c’était pour nous faire le constat d’une sorte de nostalgie et de sublimation de l’enfance, comme à la recherche d’un temps perdu où les moyens du théâtre ne sont pas là pour êtres implacables, convaincants mais sont là simplement pour aborder la rêverie. Nous essayons avec nos ateliers enfants et adolescents de poursuivre cette démarche puisque c’est là que nous nous sentons le plus sincère, le plus authentique. C’est cette recherche de l’illusion naïve qui nous intéresse. C’est plutôt courant, dans le fond, que les enfants qui ont énormément d’imagination ne souhaitent pas rencontrer la réalité, ça perturbe leur fantaisie et c’est bien comme ça … Dominique Fabuel

Au programme de l’atelier pour l’année 2001/2002 : Les grandes figures de l’enfance II Pinocchio

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